ATTO IV [LIBRETTO]
Quadro primo. Filippo insonne è solo nel suo studio: medita sulla sua solitudine, sul suo amore non corrisposto per la regina, e invoca l’ora della morte («Ella giammai m’amò»). Fa quindi il suo ingresso il grande Inquisitore, terribile cieco ottuagenario. Il re l’ha convocato per aver consiglio su come punire l’infante, e l’Inquisitore pretende dal monarca la testa di Carlo e anche quella di Posa, lasciando così il trono per l’ennesima volta succube dell’altare. È poi la regina a entrare nella stanza di Filippo, invocando giustizia: il suo scrigno personale è stato rubato. Il portagioie è però in mano dello stesso Filippo, che aprendolo vede il ritratto di Carlo e accusa la moglie d’adulterio. Elisabetta sviene e Eboli viene chiamata a soccorrerla. Filippo esce allora accompagnato da Rodrigo e la principessa, rimasta sola con la regina, le chiede perdono per averla tradita e aver consegnato al re lo scrigno. Le confessa d’averlo fatto per amore di Carlo, ed Elisabetta la costringe all’esilio. Disperata, Eboli maledice la propria vanità muliebre («O Don fatale»).
Quadro secondo. Incarcerato, Carlo riceve la visita di Rodrigo che gli porta la speranza di libertà e il suo addio. Sa infatti d’essere preda del grande Inquisitore (“Per me giunto è il dì supremo”). All’improvviso, infatti, un colpo d’archibugio uccide Rodrigo, che prima di morire raccomanda all’amico di recarsi l’indomani a San Giusto per un ultimo colloquio con la madre. S’ode il fragore d’una sommossa, e Filippo giunge in carcere a restituire al figlio la libertà. Carlo maledice il padre e l’accusa della morte di Rodrigo, sul cui cadavere il re lamenta invece la perdita d’un amico. Frattanto il popolo preme alle porte della prigione per la libertà di Don Carlo, e Filippo ordina che si lascino entrare i rivoltosi: questi si fermano tuttavia di fronte all’apparizione terrificante del grande Inquisitore, che intima a tutti di prostrarsi davanti all’autorità regia.
Deux tableaux constituent le quatrième acte. Le premier, de dimensions importantes (d'une durée de près de trente-cinq minutes) comporte quatre morceaux tous plus étonnants les uns que les autres : introduction et air de Philippe, scène entre Philippe et le Grand Inquisiteur, scène et quatuor (Elisabeth, Eboli, Rodrigo, Philippe) et scène (Elisabeth, Eboli) et air d'Eboli.
L'introduction, qui constitue un long prélude orchestral, est l'une des pages les plus riches et les plus osées (mélodiquement et harmoniquement) que Verdi ait jamais écrites. L'air de Philippe qui suit est devenu, à juste titre, non seulement l'une des pages les plus célèbres de l'ouvrage, mais aussi le morceau de prédilection de toutes les basses du monde, si j'ose m'exprimer ainsi. C'est un morceau fort complexe que nous avons analysé de manière assez approfondie ailleurs [«Histoire de l'opéra»]. De même, le morceau suivant, la scène entre Philippe et le Grand Inquisiteur, constitue une sorte de paradigme d'une situation lyrique et dramatique par excellence. Le nouveau personnage qui fait son entrée ici, ce vieillard aveugle de quatre-vingt-dix ans que l'on voit arriver soutenu par deux frères dominicains, fait pénétrer dans l'espace scénique une atmosphère de terreur. Notons que toute cette première partie du tableau se déroule dans une lumière incertaine, aux confins de la nuit et du jour. Le jour commence seulement à poindre durant l'air de Philippe, et on fera bien de ne pas trop éclairer la scène suivante, afin de ne pas créer un effet incongru par rapport au texte musical. En effet, ce duo des deux basses (qui n'est pas sans rappeler celui de Rigoletto et Sparafucile - même tonalité) s'élabore principalement à partir d'un thème «de basse», dont l'orchestration est des plus sombres (à noter l'emploi du contrebasson à l'octave inférieure du premier basson et des violoncelles et contrebasses à l'unisson).
Dramatiquement, le tableau qui nous occupe met l'accent principalement sur les conflits intérieurs des personnages. C'est dans le quatuor que la progression psychologique atteint son plus haut degré, mais il convient d'observer en même temps que c'est dans ce morceau que Verdi utilise les effets de clair-obscur les plus subtils. En effet, après la violente scène «du portrait» entre Elisabeth et Philippe (à la fin de laquelle Elisabeth tombe évanouie), le quatuor proprement dit commence dans une nuance très tendre et retenue et les personnages chantent tous en aparté, chacun devant en somme ignorer ce que disent les autres. Ce n'est qu'à la fin du tableau que le ton musical et dramatique, ainsi que la lumière, deviennent extrêmement brillants. Cela se passe au moment où Eboli demande pardon à Elisabeth de l'avoir trahie. Cette scène culmine sur le célèbre air d'Eboli «O don fatale», qui est, lui aussi, l'un des «grands morceaux» de bravoure du répertoire.
Le deuxième tableau de l'acte est beaucoup plus court. Sa durée est d'un quart d'heure environ et il ne comporte qu'un seul morceau: la mort de Rodrigue suivie par le soulèvement du peuple. Nous voici dans un souterrain obscur où Don Carlo se trouve emprisonné. Rodrigo paraît; il sait qu'il va mourir. Récitatif dialogué accompagné par les cordes seules, puis c'est un bref arioso de Rodrigue, suivi d'un nouvel épisode dialogué (très agité). Un homme armé d'une arquebuse fait fou sur Rodrigue et le blesse mortellement. En un merveilleux et très bref arioso (huit mesures seulement) Rodrigo implore Don Carlo d'accepter de régner sur son peuple. Le thème du pacte se fait entendre pour la dernière fois (de nouveau dans une nuance piano) et l'arioso se trouve repris avec une légère mais très subtile variante. Rodrigo meurt dans les bras de son ami. Dramatique entrée de Philippe qui cherche, en lui rendant son épée, à faire la paix avec son fils. Celui-ci refuse et renie son père. On entend les clameurs de la révolte du peuple qui, aussitôt, cherche à pénétrer dans la prison pour libérer Don Carlo. Philippe lui-même ordonne que l'on ouvre les portes de la prison et le peuple envahit la scène (Eboli, masquée, se trouve parmi les envahisseurs et tente de faire évader Don Carlo). Au moment où le peuple semble avoir pris le dessus, le Grand Inquisiteur fait sa deuxième et terrifiante entrée et arrive à réprimer le soulèvement.
Encore une fois, nous avons affaire ici à une structure complexe marquée par des événements multiples (tant musicaux que dramatiques), réalisée en un minimum de temps de par une concentration extrême des moyens d'expression. Aucun épanchement, aucune emphase, mais même les moments les plus «sentimentaux» (l'arioso de Rodrigo, par exemple) sont conçus d'une façon étonnamment concise et lapidaire. En ce sens encore, nous ne pouvons qu'admirer la science consommée des contrastes dont fait preuve le génie de Verdi. En effet, la conception structurale de ce quatrième acte timoigne - on ne peut plus explicitement - de deux qualités diamétralement opposées, si j'ose dire: épanchements, élaborations et développements poussés tout au long du premier tableau, concision et concentration non moins poussées tout au long du deuxième tableau.

ANALISI DI CHARLES OSBORNE

Il quarto atto si apre con la grande scena di Filippo. Un cattivante preludio orchestrale con una notevole parte per il violoncello solista, esprime stanchezza per le cose del mondo e disperazione. Il recitativo di Filippo «Ella giammai mi amò» è, in sostanza, un ispirato arioso che va eseguito pianissimo. L'aria vera e propria: «Dormirò sol, nel manto mio regal» è un andante cantabile di espressiva e malinconica bellezza, con una parte contrastante leggermente piú agitata. La sua forma è ABAB, ma la ripetizione di B è limitata agli strumenti gravi dell'orchestra, sopra i quali Filippo pronuncia tre frasi di recitativo. La coda dell'aria è costituita da un frammento dell'arioso «Ella giammai mi amò» con un crescendo dal piano al forte e alle parole «amor per me non ha» si sale fino al mi, nota acuta per la tessitura del basso, sulla seconda sillaba di «amor». L'intera scena non è solo musicalmente tra le piú belle di Verdi, ma una pagina illuminante di caratterizzazione drammatica a tre dimensioni.
È seguita da una scena di quasi egual valore tra il re e il Grande Inquisitore. Dopo tre note ribattute in fortissimo, viene annunciato l'Inquisitore che entra su un tema sinistro esposto dagli archi gravi e dai legni, suggerendo l'energia e l'intransigenza dell'Inquisízione. La scena è notevole per la struttura perfetta relativa alle esigenze del dramma e per il genio di Verdi che ha saputo creare tanta varietà tímbrica con due voci di basso e l'orchestra limitata ai toni cupi. I due bassi svolgono un dialogo continuo e non cantano mai insieme per tutto il duetto. Quando la loro discussione raggiunge il culmine, le minacce dell'Inquísitore sono sottolineate da stridenti ottoni, la reazione del Re da accordi fortissimi dei tromboni, dalle tube e dai fagotti. L'inquisitore si allontana sul tema dell'Inquisizione e, con una notevole frase che abbraccia due ottave, dal fa acuto al fa basso, Filippo commenta l'impari lotta tra la Chiesa e lo Stato.
Entra turbata Elisabetta; l'accusa di adulterio da parte del re, il collasso di Elisabetta, l'intervento di Rodrigo e di Eboli che accorrono in aiuto, sono gli elementi che generano il quartetto che per maestria di caratterizzazione può essere agevolmente paragonato al quartetto dell'ultimo atto del «Rígoletto», a questo forse superiore per purezza di idee musicali. La melodia, insolitamente, è esposta dalla voce piú grave, quella del re, sebbene la si sia già intesa esposta dai violoncelli e dal fagotto sotto la sua frase parlante.
Il re e Rodrigo escono e, in un dialogo squisitamente strumentato, Eboli confessa alla regina la sua colpa. L'aria di Eboli «O don fatale», un entusiasmante allegro giusto con una sezione contrastante centrale piú dolce, non fallisce mai l'effetto sul pubblico con il suo si bemolle, se il mezzo soprano lo può emettere a dovere. Durante l'aria ha dovuto emettere anche un do bemolle.
Il titolo della musica che compone il secondo quadro del quarto atto è: «Morte di Rodrigo e Sommossa» e descrive perfettamente i fatti. L'introduzione orchestrale in andante, costruita su un oscuro elemento affidato agli archi contiene anche una breve citazione, affidata all'oboe, del duetto d'amore del primo atto. Dopo il recitativo dialogato tra Rodrigo e Carlo, l'andante di Rodrigo «Per me giunto è il dí supremo» ci riporta alla tipica aria per baritono del periodo mediano della produzione di Verdi. È una dolce e affettuosa melodia, che richiede un trillo raramente eseguito. Nel parlante che segue, alla frase: «Carlo mio, a me porgi la man», Verdi offre una alternativa sull'articolo «la» («la man») dove il baritono può eseguire un mi bemolle acuto o il sol naturale sottostante; con il mi bemolle la frase acquista una particolare tenerezza. La seconda parte dell'aria mantiene lo stesso movimento, e Rodrigo, ora morente, dà l'addio all'amico. L'accompagnamento è leggero ed etereo e, ad un certo punto, ricorda una frase del duetto dell'amicizia. Alcune esecuzioni moderne concludono il quadro con la morte di Rodrigo: è un taglio giustificato dal fatto che Verdi lo praticò dopo la prima esecuzione. Ma nel 1884 non solo Verdi aprì il taglio, ma pretese che il quadro fosse eseguito integralmente. Musicalmente i restanti due o tre minuti sono poco salienti, ma drammaticamente sono indispensabili. L'entrata del re e della sua corte, l'Inquisitore e poi la ribellione rapidamente domata, provocano una brusca e turbolenta conclusione.