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Une galerie
de compositeurs |
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RAMEAU Jean-Philippe 1683 - 1764
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Biographie
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Dijon, septembre 1683 / Paris, 12 septembre 1764. |
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Son père, Jean Rameau, organiste de la
cathédrale de Dijon, fut peut-être son premier
maître, mais rien n'est établi avec certitude,
car nous ne savons que très peu de choses de
l'enfance et de la jeunesse du compositeur. Après un
voyage en Italie qui tourne court, il occupe divers postes
d'organiste (Avignon, Clermont-Ferrand...), avant de monter
à Paris, où, malgré la publication de
son premier livre de clavecin (1706), il ne parvient pas
à s'établir. De nouveau organiste à
Dijon, où il succède à son père
(1708-1714), puis encore à Clermont-Ferrand, il faut
attendre 1722 pour qu'il se fixe définitivement
à Paris ; âgé de près de quarante
ans, il n'a encore presque rien écrit et est quasi
inconnu, si ce n'est par la publication de son
Traité de l'harmonie (1722), dont la parution,
très remarquée, attire l'attention sur lui.
Organiste des Jésuites, il publie son 2e Livre de
clavecin (1724), mais est toujours
considéré surtout comme un théoricien
et un pédagogue.
La consécration ne viendra pour lui que plus tard,
avec la rencontre du riche mécène et fermier
général La Pouplinière qui le prend
sous sa protection, lui fait connaître Voltaire (qui
lui donnera quatre livrets d'opéra), et lui ouvre les
portes de l'Opéra : la représentation
d'Hippolyte et Aricie en 1733 est un succès,
malgré la polémique déclenchée
par la nouveauté de l'oeuvre et sa remise en cause de
la tradition lulliste.
Nommé en 1745 compositeur de la chambre du Roi, il
écrit alors ses plus grands chefs-d'oeuvre, Les
Indes Galantes, Castor et Pollux, Dardanus (1735-39).
Mais, alors qu'il est au faîte de la gloire, il est
précipité dans la « querelle des
Bouffons », qui éclate à l'occasion
des représentations, à Paris, de La Serva
padrona de Pergolèse : Rameau est alors l'objet
des attaques furieuses des partisans de l'opéra
italien, Rousseau et les Encyclopédistes en
tête. Répondant à la Lettre sur la
musique française de Rousseau (1754), il
rédige Les erreurs sur la musique dans
l'Encyclopédie (1755), mais sa
dénonciation des erreurs et des niaiseries de
Rousseau et de ses amis sur la musique ne fait que renforcer
l'hostilité de ses adversaires, qui feront tant et si
bien que, quinze ans après sa mort, plus aucun
opéra de Rameau ne figurait au répertoire de
l'Opéra.
Rameau fut pourtant bien un novateur, et ses
opéras constituent un renouveau total de
l'opéra classique français, dans un style
beaucoup plus audacieux et varié que celui de Lully,
en particulier dans l'importance donnée à
l'orchestre, avec l'introduction de véritables
pièces de musique descriptive (comme, par exemple, le
tremblement de terre des Indes Galantes).
Si sa musique religieuse, encore que d'une grande
beauté, peut paraître un peu plus
conventionnelle, sa musique instrumentale est tout aussi
intéressante : les pièces de clavecin en
concert, par le caractère virtuose donné
à l'instrument soliste, annoncent le traitement qu'en
feront Haydn et Mozart.
Enfin, l'influence de Rameau théoricien de la
musique, fut considérable, notamment dans le domaine
de l'harmonie, dont il a fondé les bases de
l'enseignement. |
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Oeuvres
Notations : |
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oeuvre majeure |
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oeuvre importante |
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oeuvre intéressante |
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oeuvre mineure |
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Oeuvre
lyrique |
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32 opéras, ressortissant au genre de la
tragédie lyrique, ou de
l'opéra-ballet : |
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Hippolyte et Aricie (1733)
Tragédie lyrique |
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Castor et Pollux (1737) |
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Dardanus (1739) |
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Zoroastre (1749) |
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Les Boréades (1764) |
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Les Indes Galantes (1735)
Opéra-ballet |
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Pygmalion (1748) |
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Les fêtes d'Hébé
(1739). |
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Platée |
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7 cantates profanes (1720-1730), sortes
d'opéras en miniature pour une voix avec
basse continue et un ou deux instruments. |
Musique religieuse
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Quatre grands motets. C'est tout ce qu'il
nous reste de la musique sacrée de Rameau. |
Musique instrumentale
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Trois livres de pièces de clavecin
(1706, 1724, 1728) et un recueil de «
pièces de clavecin en concerts », avec
instruments (1741). |
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Discographie |
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Les Boréades, tragédie
lyrique (1764) |
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Smith, Rodde (sop.), Cachemaille, Leroux,
Monteverdi Choir, English Baroque Soloists, dir.
J.E.Gardiner. 3 CD ERATO, réf. ERA 3
2292-45572-2. |
Castor et Pollux (1737)
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Crok, Piau, Gens, Les Arts Florissants, dir.
William Christie. 3 CD Harmonia Mundi, réf.
HMC 901435/37. |
Les Indes Galantes, ballet héroïque
(1735)
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Poulenard, Rivenq, Crook, Fouchecourt, Piau, Les
Arts Florissants, dir. Wiliam Christie. 3 CD
Harmonia Mundi, réf. HMC 901367/69. |
Platée, comédie-ballet
(1745).
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Le Texier, Laurens, Gens, les Musiciens du Louvre,
dir. Marc Minkowski. 2 CD Erato, réf. 2292
45028-2. |
Six concerts en sextuor. (Numéros 1
à 5).
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Ens. Stradivaria, dir. D. Cuiller. CD Adda,
réf. AD 581289. |
Pièces de clavecin en concerts
(violon, flûte, viole de gambe et
clavecin).
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Frans Br¸ggen, Willand et Sigiswald Kuijken,
Gustav Léonhardt. CD Teldec, réf.
9031-77618-2 |
Suites orchestrales tirées des opéras
:
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Frans Brüggen, orchestre du XVIIIe s. 2 CD
PHILIPS, réf. 420-240-2. (Les
Boréades et Dardanus), et 438-964-2
(Les Indes Galantes). |
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Sigiswald Kuijken, ens. La petite Bande. CD
Deutsche Harmonia Mundi, réf. DHM 6D 7709
(Hippolyte et Aricie). |
Clavecin. Intégrale de l'oeuvre :
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Scott Ross. 3 CD STIL, réf. 3/2107 SAN 75. |
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Olivier Baumont. 3 CD Adda, réf. AD 581120,
581140, 581150. |
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Bibliographie |
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Beaussant, Philippe, Rameau de A à Z, Fayard,
1983.
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